Décryptage - La bonne gouvernance des données est un vecteur de résilience

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Le volume des données explose, ce qui représente un défi pour les entreprises mais la gouvernance des données est-elle une nécessité comprise ?

2 février 20238 mins
Décryptage - La bonne gouvernance des données est un vecteur de résilience
Alors que le volume des données explose, ce qui représente un véritable défi pour les organisations, nous avons rencontré Laurent Richardeau, directeur commercial et digital France d’Iron Mountain, leader mondial dédié à la conservation, la protection et la gestion de l’information.

La gouvernance des données est-elle une nécessité comprise par les entreprises ?

On peut dire oui, même s’il reste un long chemin à parcourir. Avec la crise Covid, les entreprises ont été confrontées à des enjeux d’accessibilité de l’information, notamment dus à l’augmentation massive et abrupte des besoins en mobilité et de la généralisation du travail à distance. D’où les défis auxquels elles ont dû répondre rapidement en matière de digitalisation et de cybersécurité. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase où, plus que jamais, le volume de données numériques, tout comme celui des équipements électroniques, explose. En conséquence, la gouvernance de l’information - c’est-à-dire la capacité à l’identifier, la stocker, la conserver, puis la détruire de manière sécurisée - est devenue un sujet primordial pour les organisations qui peuvent avoir du mal à la maîtriser.

Quelles sont les pistes possibles pour l’optimiser ?

En premier lieu, Iron Mountain propose des solutions de digitalisation qui permettent de faire circuler l’information au sein des entreprises de manière fluide et sécurisée. De plus, nous offrons des solutions de datacenters, d’hébergement sécurisé des données. Notre expertise repose sur notre capacité à accompagner nos clients à tirer profit de leurs informations pour développer leurs activités. Nous les conseillons dans la mise en place des meilleures solutions technologiques pour valoriser leur data et contenu et gérer le cycle de vie, la sécurisation et la destruction de leurs données une fois ces dernières devenues obsolètes et qu’il n’y a donc plus de raisons de les conserver.

Qu’en est-il des questions de conformité auxquelles, bien souvent, les entreprises ont du mal à répondre ?

Il faut, tout d’abord, procéder à l’inventaire complet des données afin d’identifier à quelles contraintes elles sont soumises, à quelles obligations de conservation, voire d’anonymisation et de destruction, elles sont assujetties. Nous accompagnons nos clients sur l’ensemble de ces dimensions, quel que soit le support concerné (support physique-papier, données numériques sur un matériel physique, data conservées dans le cloud) et les aidons à définir des politiques de rétention et de destruction sur l’ensemble de ces données métiers.

Quels risques prennent les organisations si elles ignorent ces sujets ?

Le premier risque est, bien entendu, celui de la non-conformité. Je pense, en particulier, au RGPD. Son non-respect peut conduire à des sanctions importantes de la part de la CNIL. Les entreprises ne parvenant pas être en conformité, à faire le suivi et à éliminer correctement leurs actifs informatiques s'exposent à un certain nombre de risques importants : violations de données, amendes ou d'éventuels dommages réputationnels. Enfin, il existe une troisième dimension, financière, certainement la plus importante : ne pas gouverner l’information, c’est ne pas pouvoir l’exploiter et la valoriser de manière optimale. C’est aussi s’exposer à des coûts inutiles. Il n’est pas nécessaire de conserver toutes les données ou toutes les infrastructures sur de longues durées. De nombreux équipements peuvent être détruits ou recyclés en toute sécurité. Il y a donc de grandes économies à réaliser.

Vous parlez de recyclage. Quelle est la politique d’Iron Mountain en matière de développement durable ?

Iron Mountain est signataire de The Climate Pledge™ et s'engage à atteindre un taux d'émissions nul d'ici 2040, soit 10 ans avant les accords de Paris sur le climat. Enfin, nous aidons également nos clients et partenaires à atteindre leurs objectifs RSE. Nous sommes, ainsi, en mesure de recycler leur matériel informatique arrivé en fin de vie. Le monde produit jusqu'à 50 millions de tonnes de déchets électroniques et électriques par an et moins de 20 % de cette ressource est formellement recyclée. En s'engageant dans cette économie circulaire, nous aidons les entreprises à valoriser leurs actifs et favorisons ainsi la réduction des déchets. Nous limitons ainsi la production de plus d'actifs dans l'espoir de créer un avenir à la fois nouveau et plus durable.

En partenariat avec SCRIBEO